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dans ses calculs ? Avait-il bien déterminé la nouvelle orbite de la comète et la durée de sa révolution autour du soleil ?

Palmyrin Rosette était si ombrageux qu’on ne pouvait lui demander de revoir le résultat de ses observations.

Donc, Hector Servadac, le comte Timascheff et Procope ne laissaient pas d’être inquiets à cet égard. Quant aux autres colons, c’était bien le moindre de leurs soucis. Quelle résignation à leur sort ! Quelle philosophie pratique ! Les Espagnols surtout, pauvres gens en Espagne, n’avaient de leur vie été si heureux ! Negrete et ses compagnons ne s’étaient jamais trouvés dans de telles conditions de bien-être ! Et que leur importait la marche suivie par Gallia ? Pourquoi se seraient-ils préoccupés de savoir si le soleil la maintiendrait dans son cercle d’attraction ou si elle lui échapperait pour aller parcourir d’autres cieux ? Ils chantaient, ces indolents, et, pour des majos, quel temps mieux employé que celui qui se passe en chansons ?

Les deux êtres les plus heureux de la colonie, c’étaient, à n’en pas douter, le jeune Pablo et la petite Nina ! Quelles bonnes parties ils faisaient ensemble, en courant à travers les longues galeries de Nina-Ruche, en grimpant les roches du littoral ! Un jour, ils patinaient jusqu’à perte de vue sur la longue surface glacée de la mer. Un autre, ils s’amusaient à pê-