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KÉRABAN-LE-TÊTU.

Et, sans plus de façons, il rentra dans son établissement.

« Allons, mon maître, dit Bruno, quittons cette boutique ! Il n’y a rien à faire ici ! Voyez-vous, ce malotru de Turc, qui vous répond par des coups de canon !

— Viens, Bruno, répondit Van Mitten. Nous trouverons, sans doute, quelque autre cafetier de meilleure composition ! »

Et tous deux revinrent sur la place.

« Décidément, mon maître, dit Bruno, il n’est pas trop tôt que nous rencontrions votre ami le seigneur Kéraban. Nous saurions maintenant à quoi nous en tenir, s’il eût été à son comptoir !

— Oui, Bruno, mais un peu de patience ! On nous a dit que nous le trouverions sur cette place…

— Pas avant sept heures, mon maître ! C’est ici, à l’échelle de Top-Hané, que son caïque doit venir le prendre pour le transporter, de l’autre côté du Bosphore, à sa villa de Scutari.

— En effet, Bruno, et cet estimable négociant saura bien nous mettre au courant de ce qui se passe ici ! Ah ! celui-là, c’est un véritable Osmanli, un fidèle de ce parti des Vieux Turcs, qui ne veu-