Yarhud, ou le capitaine de la Guïdare ne saurait plus son métier !
— Quel est l’homme que doit prochainement épouser la jeune Amasia ? demanda Scarpante.
— Un jeune Turc, de même race qu’elle.
— Un Turc d’Odessa ?
— Non, de Constantinople.
— Et il se nomme ?…
— Ahmet.
— Qu’est-ce que cet Ahmet ?
— Le neveu et l’unique héritier d’un riche négociant de Galata, le seigneur Kéraban.
— Que fait ce Kéraban ?
— Le commerce des tabacs, dans lequel il a gagné une grande fortune. Il a pour correspondant à Odessa le banquier Sélim. Ils font ensemble d’importantes affaires et se rendent souvent visite. C’est dans ces circonstances qu’Ahmet a connu Amasia. C’est de cette façon que le mariage a été décidé entre le père de la jeune fille et l’oncle du jeune homme.
— Où le mariage doit-il se faire ? demanda Scarpante. Est-ce ici, à Constantinople ?
— Non, à Odessa.
— À quelle époque ?