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KÉRABAN-LE-TÊTU.

Scarpante, à l’écart, écoutait les propos qui s’échangeaient entre les voyageurs, et épiait le moment où, dans son intérêt, il lui conviendrait d’intervenir.

« Eh bien, demanda Kéraban, quelle est la chambre destinée à ces deux jeunes filles ?

— Celle-ci, répondit maître Kidros en indiquant une porte qui s’ouvrait, dans le mur, à gauche.

— Alors, bonsoir, ma petite Amasia, répondit Kéraban, et qu’Allah te donne d’agréables rêves !

— Comme à vous, seigneur Kéraban, répondit la jeune fille. À demain, cher Ahmet !

— À demain, chère Amasia, répondit le jeune homme, après avoir pressé Amasia sur son cœur.

— Viens-tu, Nedjeb ? dit Amasia.

— Je vous suis, chère maîtresse, répondit Nedjeb, mais je sais bien de qui nous serons à parler dans une heure encore ! »

Les deux jeunes filles entrèrent dans la chambre par la porte que maître Kidros leur tenait ouverte.

« Et, maintenant, où coucheront ces deux braves garçons ? demanda Kéraban, en montrant Bruno et Nizib.

— Dans une chambre extérieure, où je vais les conduire, » répondit maître Kidros.