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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Les femmes au milieu ! » répondit Kéraban.

Amasia, Saraboul, Nedjeb, formèrent aussitôt un groupe, autour duquel Kéraban, Ahmet, Van Mitten, Yanar, Nizib et Bruno vinrent se ranger. Ils étaient six hommes pour résister à la troupe de Saffar, — un contre deux, — avec le désavantage de la position.

Presque aussitôt, ces bandits, en poussant d’horribles vociférations, firent irruption par la passe et roulèrent, comme une avalanche, au milieu du campement.

« Mes amis, cria Ahmet, défendons-nous jusqu’à la mort ! »

Le combat s’engagea aussitôt. Tout d’abord, Nizib et Bruno avaient été touchés légèrement, mais ils ne rompirent pas, ils luttèrent, et non moins vaillamment que la courageuse Kurde, dont le pistolet répondit aux détonations des assaillants.

Il était évident, d’ailleurs, que ceux-ci avaient ordre de s’emparer d’Amasia, de la prendre vivante, et qu’ils cherchèrent à combattre plutôt à l’arme blanche, afin de ne point avoir à regretter quelque maladroit coup de feu qui eût frappé la jeune fille.

Aussi, dans les premiers instants, malgré la