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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Oui ! Seigneur Saffar, répondit Scarpante, et cette fois elle ne vous échappera plus ! »

Profitant du désordre, Scarpante parvint à se jeter sur Amasia qu’il saisit et il s’efforça d’entraîner hors du campement.

« Amasia !… Amasia !… » cria Ahmet.

Il voulut se précipiter vers elle, mais un groupe de bandits lui coupa la route ; il fut obligé de s’arrêter pour leur faire face.

Yanar essaya alors d’arracher la jeune fille aux étreintes de Scarpante : il ne put y parvenir, et Scarpante, l’enlevant entre ses bras, fit quelques pas vers le défilé.

Mais Kéraban venait d’ajuster Scarpante, et le traître tombait mortellement atteint, après avoir lâché la jeune fille, qui tenta vainement de rejoindre Ahmet.

« Scarpante !… mort !… Vengeons-le ! s’écria le chef de ces bandits, vengeons-le ! »

Tous se jetèrent alors sur Kéraban et les siens avec un acharnement auquel il n’était plus possible de résister. Pressés de toutes parts, ceux-ci pouvaient à peine faire usage de leurs armes.

« Amasia !… Amasia !… s’écria Ahmet, en essayant de venir au secours de la jeune fille,