valable, continua Van Mitten, puisque la première madame Van Mitten n’est pas plus morte que je ne suis veuf… et qu’elle m’attend en Hollande ! »
La fausse épouse outragée s’était relevée, et, se retournant vers le seigneur Yanar :
« Vous l’entendez, mon frère ! dit-elle.
— Je l’entends !
— Votre sœur vient d’être jouée !
— Outragée !
— Et ce traître est encore vivant ?…
— Il n’a plus que quelques instants à vivre !
— Mais ils sont enragés ! s’écria Van Mitten, véritablement inquiet de l’attitude menaçante du couple kurde.
— Je vous vengerai, ma sœur ! s’écria le seigneur Yanar, qui, la main haute, marcha vers le Hollandais.
— Je me vengerai moi-même ! »
Et, ce disant, la noble Saraboul se précipita sur Van Mitten, en poussant des cris de fureur qui furent heureusement entendus du dehors.