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LE PILOTE DU DANUBE.

— Et c’est vous qui l’avez sauvé, je présume ?

— Qui voulez-vous que ce soit, puisqu’il n’y avait que moi ?

— Hum !… fit le juge un peu ébranlé.

Mais, se ressaisissant :

— Vous comptez sans doute m’émouvoir avec cette histoire de sauvetage ?

— Moi ? protesta Ladko. Vous m’interrogez, je réponds. Voilà tout.

— C’est bon, conclut M. Izar Rona. Mais, dites-moi, avant cet incident, vous n’aviez jamais quitté votre barge, je crois ?

— Une seule fois, pour aller chez moi, à Szalka.

— Pourriez-vous me préciser la date de cette excursion ?

— Pourquoi pas, en cherchant un peu.

— Je vais vous aider. Ne serait-ce pas dans la nuit du 28 au 29 août ?

— Peut-être bien.

— Vous ne le niez pas ?

— Non.

— Vous l’avouez ?

— Si vous voulez.

— Nous sommes d’accord… C’est sur la rive gauche du Danube, je crois, que se trouve Szalka ? demanda M. Rona d’un air bonhomme.

— En effet.

— Et il faisait noir, je crois, dans cette nuit du 28 au 29 août ?

— Très noir. Un temps affreux.

— Cela explique que vous vous soyez