Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/115

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tait sur la gauche, et auquel fut remplie la gourde du foreloper.

Le début de l’étape se fit à droite, sous les ramures que perçaient déjà les premiers rayons du soleil, dont la position fut relevée avec soin.

Évidemment ce quartier de la forêt devait être fréquenté par de puissants quadrupèdes. Les passées s’y multipliaient dans tous les sens. Et de fait, au cours de la matinée, on aperçut un certain nombre de buffles, et même deux rhinocéros qui se tenaient à distance. Comme ils n’étaient point d’humeur batailleuse, sans doute, il n’y eut pas lieu de dépenser les cartouches à repousser une attaque.

La petite troupe ne s’arrêta que vers midi, ayant franchi une bonne douzaine de kilomètres.

En cet endroit, John Cort put abattre un couple d’outardes de l’espèce des korans qui vivent dans les bois, volatiles au plumage d’un noir de jais sous le ventre. Leur chair, très estimée des indigènes, inspira cette fois la même estime à un Américain et à un Français au repas de midi.

« Je demande, avait toutefois dit Max Huber, que l’on substitue le rôti aux grillades…

— Rien de plus facile », s’était hâté de répondre le foreloper.