Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/142

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et de ces planches, aucun doute n’était admissible.

« Des indigènes ont-ils donc déjà descendu la rivière jusqu’à cet endroit ?… observa Khamis.

— Des indigènes ou des explorateurs, répondit John Cort. Et pourtant, si cette partie de la forêt d’Oubanghi eût été visitée, on l’aurait su au Congo ou au Cameroun.

— Au total, déclara Max Huber, peu importe, la question est de savoir si ce radeau ou ce qui en reste peut nous servir…

— Assurément. »

Et le foreloper allait se glisser au niveau de la crique, lorsqu’il fut arrêté par un cri de Llanga.

L’enfant, qui s’était éloigné d’une cinquantaine de pas en aval, accourait, agitant un objet qu’il tenait à la main.

Un instant après il remettait à John Cort ledit objet. C’était un cadenas de fer, rongé par la rouille, dépourvu de sa clef, et dont le mécanisme, d’ailleurs, eût été hors d’état de fonctionner.

« Décidément, dit Max Huber, il ne s’agit pas des nomades congolais ou autres, auxquels les mystères de la serrurerie moderne sont inconnus !… Ce sont des blancs que ce radeau a transportés jusqu’à ce coude de la rivière…