Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/144

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forêt, considérée à tort comme impénétrable.

Cependant, très indifférent à cette question de priorité, Khamis examinait avec soin les madriers et les planches du radeau. Ceux-là se trouvaient en assez bon état, celles-ci avaient souffert davantage des intempéries et trois ou quatre seraient à remplacer. Mais, enfin, construire de toutes pièces un nouvel appareil, cela devenait inutile. Quelques réparations suffiraient. Le foreloper et ses compagnons, non moins satisfaits que surpris, possédaient le véhicule flottant qui leur permettrait de gagner le confluent du rio.

Tandis que Khamis s’occupait de la sorte, les deux amis échangeaient leurs idées au sujet de cet incident :

« Il n’y a pas d’erreur, répétait John Cort, des blancs ont déjà reconnu la partie supérieure de ce cours d’eau, — des blancs, ce n’est pas douteux… Que ce radeau, fait de pièces grossières, eût pu être l’œuvre des indigènes, soit !… Mais il y a le cadenas…

— Le cadenas révélateur… sans compter d’autres objets que nous ramasserons peut-être…, observa Max Huber.

— Encore… Max ?…

— Eh ! John, il est possible que nous retrouvions les vestiges d’un campement, dont il n’y a pas trace en cet endroit, car il ne faut pas regarder comme tel la grotte où nous