Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avons passé la nuit. Elle ne paraît point avoir déjà servi de lieu de halte, et je ne doute pas que nous n’ayons été les seuls jusqu’ici à y chercher refuge…

— C’est l’évidence, mon cher Max. Allons jusqu’au coude du rio…

— Cela est d’autant plus indiqué, John, que là finit la clairière, et je ne serais pas étonné qu’un peu plus loin…

— Khamis ? » cria John Cort.

Le foreloper rejoignit les deux amis.

« Eh bien, ce radeau ?… demanda John Cort.

— Nous le réparerons sans trop de peine… Je vais rapporter les bois nécessaires.

— Avant de nous mettre à la besogne, proposa Max Huber, descendons le long de la rive. Qui sait si nous ne recueillerons pas quelques ustensiles, ayant une marque de fabrication qui indiquerait leur origine ?… Cela viendrait à propos pour compléter notre batterie de cuisine par trop insuffisante !… Une gourde et pas même une tasse ni une bouilloire…

— Vous n’espérez pas, mon cher Max, découvrir office et table où le couvert serait mis pour des hôtes de passage ?…

— Je n’espère rien, mon cher John, mais nous sommes en présence d’un fait inexplicable… Tâchons de lui imaginer une explication plausible.