Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/237

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plus profonde. Ses yeux s’accoutumant à ces ténèbres, il aperçut vaguement Max Huber et Khamis couchés au pied des arbres. Avant de les tirer de leur sommeil, il alla ranimer le foyer en rapprochant les bouts de tisons qui brûlaient sous la cendre. Puis il ramassa une brassée de bois mort, d’herbes sèches, et bientôt une flamme pétillante jeta ses lueurs sur le campement.

« À présent, dit John Cort, avisons à sortir de là !… »

Le pétillement du foyer ne tarda pas à réveiller Max Huber et Khamis. Ils se relevèrent presque au même instant. Le sentiment de la situation leur revint, et ils firent ce qu’il y avait à faire : ils tinrent conseil.

« Où sommes-nous ?… demanda Max Huber.

— Où l’on nous a transportés, répondit John Cort, et j’entends par là que nous ne savons rien de ce qui s’est passé depuis…

— Depuis une nuit et un jour peut-être…, ajouta Max Huber. Est-ce hier que notre radeau s’est brisé contre le barrage ?… Khamis, avez-vous quelque idée à ce sujet ?… »

Pour toute réponse, le foreloper se contenta de secouer la tête. Impossible de déterminer le compte du temps écoulé, ni de dire dans quelles conditions s’était effectué le sauvetage.

« Et Llanga ?… demanda John Cort. Il a