Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/249

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De chaque côté de la sente, la futaie paraissait impénétrable, des troncs serrés les uns contre les autres, un inextricable entrelacement de broussailles. Il semblait que le foreloper et ses compagnons fussent engagés à travers un interminable boyau de verdure. Sur plusieurs points cependant, quelques sentiers, non moins étroits, coupaient celui que choisissait le guide, et, sans lui, Khamis n’aurait su lequel prendre.

Pas un seul ruminant ne fut aperçu, et comment des animaux de grande taille se seraient-ils aventurés jusque-là ? Plus de ces passées dont le foreloper avait profité avant d’atteindre les rives du rio Johausen.

Aussi, lors même que les deux chasseurs auraient eu leurs fusils, combien inutiles, puisqu’il ne se présentait pas une seule pièce de gibier !

C’était donc avec une appréhension très justifiée que John Cort, Max Huber et le foreloper voyaient leur nourriture presque entièrement épuisée. Encore un repas, et il ne resterait plus rien. Et si, le lendemain, ils n’étaient pas arrivés à destination, c’est-à-dire au terme de cet extraordinaire cheminement à la suite de cette mystérieuse lumière, que deviendraient-ils ?…

Comme la veille, la torche s’éteignit vers le