Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’épanouissement des cimes, de ces arbres à quelques centaines de pieds dans les airs.

Une heure environ s’écoula. Khamis ne cessait de promener ses regards en tous sens, guettant la lueur conductrice… Et pourquoi eût-il renoncé à suivre le guide inconnu ?… Il est vrai, son instinct, joint à de certaines observations, l’incitait à penser qu’il s’était toujours dirigé vers l’est. Or, ce n’était pas de ce côté que se dessinait le cours de l’Oubanghi, ce n’était pas le chemin du retour… Où donc les avait entraînés cette étrange lumière ?…

Puisqu’elle ne reparaissait pas, que faire ?… Quitter cet endroit ?… Pour aller où ?… Y demeurer ?… Et se nourrir en route ?… On avait déjà faim et soif…

« Cependant, dit John Cort, nous serons bien forcés de partir, et je me demande s’il ne vaudrait pas mieux se mettre tout de suite en marche…

— De quel côté ?… » objecta Max Huber.

C’était la question, et sur quel indice pouvait-on s’appuyer pour la résoudre ?…

« Enfin, reprit John Cort impatienté, nos pieds ne sont pas enracinés ici, que je sache !… La circulation est possible entre ces arbres, et l’obscurité n’est pas si profonde qu’on ne puisse se diriger…

— Venez !… » ordonna Khamis.

Et tous trois allèrent en reconnaissance sur