Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/295

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cette découverte d’une race nouvelle. Quant à savoir comment cela finirait…

« Du diable, si je le sais ! » répétait Max Huber, qui n’avait pas en lui l’étoffe d’un Garner ou d’un Johausen.

Lorsque tous trois, suivis de Llanga, furent rentrés dans leur case, ils remarquèrent plusieurs modifications de nature à les satisfaire.

Et, d’abord, un Wagddi était occupé à « faire la chambre », si l’on peut employer cette locution trop française. Au surplus, John Cort avait déjà noté que ces primitifs avaient des instincts de propreté dont la plupart des animaux sont dépourvus. S’ils faisaient leur chambre, ils faisaient aussi leur toilette. Des brassées d’herbes sèches avaient été déposées au fond de la case. Or, comme Khamis et ses compagnons n’avaient jamais eu d’autre literie depuis la destruction de la caravane, cela ne changerait rien à leurs habitudes.

En outre, divers objets étaient placés à terre, le mobilier ne comprenant ni tables ni chaises, — seulement quelques ustensiles grossiers, pots et jarres de fabrication wagddienne. Ici des fruits de plusieurs sortes, là un quartier d’oryx qui était cuit. La chair crue ne convient qu’aux animaux carnivores, et il est rare de trouver au plus bas degré de l’échelle des êtres dont ce soit invariablement la nourriture.