Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/313

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humaine. C’était là tout un trésor de remarques à verser dans la discussion des théories darwiniennes. Mais, pour en faire bénéficier le monde savant, encore fallait-il regagner les routes du Congo français et rentrer à Libreville…

Le temps était magnifique. Un puissant soleil inondait de chaleur et de clarté les cimes qui ombrageaient le village aérien. Après avoir presque atteint le zénith à l’heure de sa culmination, l’obliquité de ses rayons, bien qu’il fût trois heures passées, n’en diminuait pas l’ardeur.

Les rapports de John Cort et de Max Huber avec les Maï avaient été fréquents. Pas un jour ne s’était écoulé sans que cette famille ne fût venue dans leur case ou qu’ils ne se fussent rendus dans la leur. Un véritable échange de visites ! Il n’y manquait que les cartes ! Quant au petit, il ne quittait guère Llanga et s’était pris d’une vive affection pour le jeune indigène.

Par malheur, il y avait toujours impossibilité de comprendre la langue wagddienne, réduite à un petit nombre de mots qui suffisaient au petit nombre d’idées de ces primitifs. Si John Cort avait pu retenir la signification de quelques-uns, cela ne lui permettait guère de converser avec les habitants de Ngala. Ce qui le surprenait toujours, c’était que diverses locu-