Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/343

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sence des quatre étrangers au village, comment il n’avait pas reconnu en deux d’entre eux des individus de son espèce, si différente de la race wagddienne !

« Il n’y a qu’un parti à prendre, dit Khamis. Nous ne pouvons pas compter sur l’intervention de cet inconscient pour nous rendre la liberté…

— Assurément non !… affirma John Cort.

— Et ces animaux-là ne nous laisseront jamais partir… ajouta Max Huber. Donc, puisque l’occasion s’offre de fuir, fuyons…

— À l’instant, dit Khamis. Profitons de la nuit…

— Et de l’état où se trouve tout ce monde de demi-singes…, déclara Max Huber.

— Venez, dit Khamis en se dirigeant vers la première chambre. Essayons de gagner l’escalier et jetons-nous à travers la forêt…

— Convenu, répliqua Max Huber, mais… le docteur…

— Le docteur ?… répéta Khamis.

— Nous ne pouvons pas le laisser dans sa souveraineté wagddienne… Notre devoir est de le délivrer…

— Oui, certes, mon cher Max, approuva John Cort. Mais ce malheureux n’a plus sa raison… il résistera peut-être… S’il refuse de nous suivre ?…

— Tentons-le toujours », répondit Max Huber en s’approchant du docteur.