Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

conduisez des caravanes avec un dévouement que nous avons été à même d’apprécier… C’est à ce dévouement comme à votre fidélité que nous faisons appel, et je sais que ni l’un ni l’autre ne nous manqueront…

— Monsieur John, monsieur Max, vous pouvez compter sur moi… », répondit simplement le foreloper.

Et il serra les mains qui se tendirent vers lui, auxquelles se joignit celle de Llanga.

« Quel est votre avis ?… demanda John Cort. Devons-nous ou non renoncer au projet d’Urdax de contourner la forêt par l’ouest ?…

— Il faut la traverser, répondit sans hésiter le foreloper. Nous n’y serons pas exposés à de mauvaises rencontres : des fauves, peut-être ; des indigènes, non. Ni Pahouins, ni Denkas, ni Founds, ni Boughos ne se sont jamais risqués à l’intérieur, ni aucune peuplade de l’Oubanghi. Les dangers sont plus grands pour nous en plaine, surtout de la part des nomades. Dans cette forêt où une caravane n’aurait pu s’engager avec ses attelages, des hommes à pied ont la possibilité de trouver passage. Je le répète, dirigeons-nous vers le sud-ouest, et j’ai bon espoir d’arriver sans erreur aux rapides de Zongo. »

Ces rapides barrent le cours de l’Oubanghi à l’angle que fait la rivière en quittant la direction ouest pour la direction sud. À s’en rappor-