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le volcan d’or.

Ben Raddle et Summy Skim cherchèrent vainement à reconnaître Hunter et Malone au milieu des ouvriers du 131. Ils ne les aperçurent pas. Lorique pensait, d’ailleurs, qu’ils avaient dû, après quelques jours passés sur le claim, se rendre plus à l’Ouest, dans cette partie de l’Alaska où l’on signalait de nouvelles régions aurifères.

La visite du claim achevée, les deux cousins et le contre-maître revinrent à la maisonnette où les attendait le déjeuner préparé par Neluto.

« Eh bien ! pilote, demanda gaîment Ben Raddle, le déjeuner sera-t-il bon ?

— Délicieux, monsieur Raddle !.. s’il n’est pas raté, » répliqua l’Indien corrigeant suivant sa coutume par une restriction modeste son orgueilleuse affirmation. Lorsque le déjeuner fut terminé, Summy Skim s’enquit des projets de son cousin.

« Tu connais maintenant le claim 129, lui dit-il, et tu sais quelle est sa valeur. En restant ici, je n’imagine pas que tu puisses en apprendre davantage !

— Ce n’est pas mon avis, répondit Ben Raddle. J’ai à causer longuement avec le contre-maître, à examiner les comptes de l’oncle Josias. Je ne pense pas que ce soit trop de quarante-huit heures pour cela.

— Va pour quarante-huit heures, accorda Summy Skim, à la condition que j’aie la permission de chasser dans les environs.

— Chasse, mon ami, chasse. Cela te distraira pendant les quelques jours qu’il nous faut patienter ici.

— Tiens, observa Summy Skim en souriant, voici les quarante-huit heures devenues déjà quelques jours !

— Sans doute, dit Ben Raddle… Si même j’avais pu voir travailler les ouvriers… laver des écuelles et des plats…

— Oh ! oh ! fit Summy Skim, les quelques jours me paraissent en passe de devenir quelques semaines !.. Attention ! Ben,