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le volcan d’or.

Skim et son compagnon avaient péri en se défendant, ou ils étaient entre les mains de leurs agresseurs, puisqu’ils n’avaient pas reparu.

À onze heures, Ben Raddle et le Scout se décidèrent à informer leurs compagnons de cette situation. Le personnel du campement fut réveillé, et, en quelques mots hâtifs, l’ingénieur lui apprit que Summy Skim et Neluto, partis dès l’aube, n’étaient pas encore de retour. Jane Edgerton traduisit la pensée de tous.

« Il faut partir, dit-elle d’une voix tremblante, partir à l’instant. »

On fit aussitôt les préparatifs nécessaires. Il était inutile de prendre des vivres, puisque la caravane ne s’éloignerait pas du Golden Mount, du moins pendant les premières recherches. Mais tout le monde serait armé et prêt, soit à se défendre, si l’on était attaqué, soit à délivrer, s’il le fallait, les deux prisonniers par la force.

Stop avait été pansé avec soin. La balle avait été extraite, sa blessure bandée ; bien réconforté, car il était surtout épuisé de faim et de soif, il manifestait le désir d’aller au-devant de son maître.

« Nous l’emmènerons, dit Jane Edgerton, nous le porterons s’il est trop fatigué. Peut-être retrouvera-t-il les traces de M. Skim. »

Si, pendant la nuit, les recherches demeuraient vaines, on les reprendrait le lendemain, et l’on fouillerait au besoin toute la contrée entre l’océan Polaire et le cours de la Porcupine River. Du Golden Mount, il ne serait plus question tant que l’on n’aurait pas retrouvé Summy Skim, où qu’on ne serait pas fixé sur son sort.

On partit.

Jane Edgerton en tête, aux côtés de Ben Raddle et de Bill Stell qui portait le chien, on longea tout d’abord la base de la montagne dont les sourds grondements faisaient trembler le sol. À son sommet empanaché de vapeurs, se détachaient des langues de flamme très apparentes dans l’obscurité du crépuscule.

Parvenus au pied du versant occidental, on s’arrêta et l’on tint