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le volcan d’or.

« Qu’y a-t-il ? demanda le Scout.

— Quelque gibier que notre chien aura fait lever, répondit Ben Raddle.

— Non, objecta Summy Skim, il n’aboierait pas de cette façon.

— Venez ! dit l’ingénieur.

Ils n’avaient pas fait cent pas qu’ils aperçurent Neluto courant à perdre haleine. Ils se hâtèrent à sa rencontre.

« Qu’y a-t-il, Neluto ? interrogea Ben Raddle.

— Les voilà, répondit l’Indien. Ils arrivent.

— Tous ? demanda Bill Stell.

— Tous.

— À quelle distance sont-ils encore ? questionna l’ingénieur.

— À quinze cents mètres à peu près, monsieur Ben.

— Ils ne t’ont pas aperçu ?

— Non, répondit Neluto. Mais, moi, je les ai bien vus. Ils s’avancent en masse serrée, avec leurs chevaux et leurs chariots.

— Et ils se dirigent ?

— Vers le rio.

— Ont-ils entendu les aboiements du chien ? demanda Summy Skim.

— Je ne le pense pas, dit Neluto. Ils étaient trop éloignés.

— Au campement ! » ordonna Ben Raddle.

Quelques minutes plus tard, tous quatre avaient franchi le canal par le barrage du rio et rejoint leurs compagnons à l’abri des arbres.

Hunter, Malone et leur bande s’arrêteraient-ils lorsqu’ils auraient atteint la base du Golden Mount, et s’établiraient-ils en cet endroit ? Continueraient-ils, au contraire, leur marche vers l’estuaire de la Mackensie ?

Cette dernière hypothèse semblait la plus probable. Dans la nécessité où ils étaient, eux aussi, de camper pendant quelques jours, ils chercheraient un emplacement où l’eau douce ne leur manquerait pas. Or, aucune crique n’arrosait la plaine à l’Ouest