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le volcan d’or.

— Soit, approuva le Scout. Mais après !..

— Après ? répéta Jane Edgerton, après, nous irons au campement de ces bandits et nous les y attendrons. Nous les tirerons à bonne portée pendant qu’ils descendront, et leurs chariots viendront remplacer ceux que nous avons perdus !

Summy Skim eut un regard d’admiration pour sa vibrante compagne. Son projet était hardi, mais il pouvait réussir. Hunter et ses compagnons seraient à coup sûr en mauvaise posture, lorsqu’ils se déhaleraient le long du talus du Golden Mount sous le feu d’une vingtaine de carabines.

Évidemment, ils ne quitteraient la place qu’au moment où la pierre viendrait à leur manquer. On aurait donc le temps de longer la base de la montagne, sans être aperçu, et de se porter sur l’autre versant. Si quelques hommes de la bande s’y trouvaient, on en aurait facilement raison, et l’on attendrait la descente de Hunter et de ses compagnons, que l’on tirerait à l’affût comme des chamois ou des daims.

— Merveilleux ! s’écria Summy Skim. Appelons nos hommes, et passons le barrage. Dans une demi-heure nous serons rendus, tandis qu’il faut à ces coquins au moins deux heures pour descendre.

Bien que Ben Raddle ne se fût pas mêlé à la discussion, il avait parfaitement entendu Jane Edgerton exposer son plan, le seul, en vérité, qui parût réalisable et pratique.

Au moment où Summy Skim se mettait en mouvement, son cousin l’arrêta du geste.

— Il y a mieux à faire, dit-il.

— Quoi donc ? demanda Summy Skim.

— Répondre à la bande de Hunter comme il sied. Nous avons toute prête une arme terrible.

— Une arme ? répéta le Scout.

— Le volcan. Provoquons l’éruption, et détruisons-les tous jusqu’au dernier.