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le volcan d’or.

Ben Raddle prit sur la table une poignée de banknotes.

« Voici deux mille dollars, dit-il. Je t’en donnerai d’autres, autant qu’il le faudra. N’épargne donc pas l’argent, et que demain, à la première heure, nous ayons devant la porte une voiture capable de nous contenir tous.

— Demain matin ! se récria Neluto. Mais il fait nuit, monsieur Raddle !

— Insiste, prie, menace, et surtout sème les dollars à pleines mains. C’est encore le meilleur moyen. D’ailleurs, conclut l’ingénieur, arrange-toi comme tu voudras, pourvu que la voiture soit prête à l’heure dite.

Neluto soupira.

— On essayera, monsieur Raddle, » dit-il en s’élançant au dehors.

L’Indien à peine parti, ce fut le docteur Pilcox, qui, averti par la visite de Jane du retour des deux cousins, vint, toujours empressé, toujours jovial, leur prodiguer les témoignages de la plus vive amitié.

En sa qualité de médecin, c’est de la santé qu’il s’enquit tout d’abord.

« Bien portants ?.. demanda-t-il.

— Comme vous voyez, répondit Summy Skim.

— Et contents ?..

— Vous pensez !

— Je crois bien, s’écria le docteur. Un si beau voyage !

— Vous n’y êtes pas. Contents… d’être revenus !

Le docteur Pilcox fut alors mis au courant des péripéties de l’expédition. Il en connut tous les déboires. On lui raconta l’arrivée des Texiens, leurs attaques, l’éruption du volcan provoquée par l’ingénieur, et comment tant d’efforts demeuraient inutiles, puisque, à l’exception d’une seule, les pépites du Golden Mount gisaient maintenant dans les profondeurs de la mer Polaire.

— Voyez-vous, dit le docteur, ce volcan qui n’a même pas su