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les indes-noires.

peindre des avantages que vous connaissez aussi bien que moi ! Vous voilà arrivé au cottage. C’est le principal, et, je vous le répète, soyez le bienvenu ! »

Simon Ford, suivi d’Harry, fit entrer dans l’habitation James Starr, qui se trouva au milieu d’une vaste salle, éclairée par plusieurs lampes, dont l’une était suspendue aux solives coloriées du plafond.

La table, recouverte d’une nappe égayée de fraîches couleurs, n’attendait plus que les convives, auxquels quatre chaises, rembourrées de vieux cuir, étaient réservées.

« Bonjour, Madge, dit l’ingénieur.

— Bonjour, monsieur James, répondit la brave Écossaise, qui se leva pour recevoir son hôte.

— Je vous revois avec plaisir, Madge.

— Et vous avez raison, monsieur James, car il est agréable de retrouver ceux pour lesquels on s’est toujours montré bon.

— La soupe attend, femme, dit alors Simon Ford, et il ne faut pas la faire attendre, non plus que monsieur James. Il a une faim de mineur, et il verra que notre garçon ne nous laisse manquer de rien au cottage ! — À propos, Harry, ajouta le vieil overman en se retournant vers son fils, Jack Ryan est venu te voir.

— Je le sais, père ! Nous l’avons rencontré dans le puits Yarow.

— C’est un bon et gai camarade, dit Simon Ford. Mais il semble se plaire là-haut ! Ça n’avait pas du vrai sang de mineur dans les veines. — À table, monsieur James, et déjeunons copieusement, car il est possible que nous ne puissions souper que fort tard. »

Au moment où l’ingénieur et ses hôtes allaient prendre place :

« Un instant, Simon, dit James Starr. Voulez-vous que je mange de bon appétit ?

— Ce sera nous faire tout l’honneur possible, monsieur James, répondit Simon Ford.

— Eh bien, il faut pour cela n’avoir aucune préoccupation. — Or, j’ai deux questions à vous adresser.

— Allez, monsieur James.

— Votre lettre me parle d’une communication qui doit être de nature à m’intéresser ?

— Elle est très intéressante, en effet.

— Pour vous ?…

— Pour vous et pour moi, monsieur James. Mais je désire ne vous la faire