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le donjon de pisino.

Étienne Bathory et Ladislas Zathmar, postés près de la porte, écoutaient, afin de l’interrompre, lorsque le factionnaire se rapprochait de la cellule.

Soudain, un « Chut… » s’échappant des lèvres de Ladislas Zathmar, le travail cessa soudain.

« Qu’y a-t-il ? demanda Étienne Bathory.

— Écoutez », répondit Ladislas Zathmar.

Il avait précisément placé son oreille au foyer de la courbe ellipsoïdale, et, de nouveau, se produisait le phénomène d’acoustique, qui avait livré aux prisonniers le secret de la trahison.

Voici les lambeaux de phrases qui purent encore être saisis, à de courts intervalles :

« Demain… mis… liberté…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Oui… écrou… levé… et…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— … Après l’exécution… Puis… rejoindrai mon camarade Zirone, qui doit m’attendre en Sicile…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Vous n’aurez pas fait un long séjour au donjon de… »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C’était évidemment Sarcany et un gardien qui causaient.

De plus, Sarcany venait de prononcer le nom d’un certain Zirone, lequel devait être mêlé à toute