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le préside de ceuta.

— Oui, mais à une condition !

— Quelle qu’elle soit, je l’accepte !

— C’est que vous voudrez bien venir déjeuner, avec votre aide-de-camp, à bord du Ferrato.

— Je m’y engage, docteur Antékirtt, je m’y engage… mais à une condition aussi !

— Comme vous, monsieur le gouverneur, et, quelle qu’elle soit, je l’accepte d’avance !

— C’est que monsieur Bathory et vous, répondit le gouverneur, vous accepterez de venir dîner à la résidence.

— Voilà qui est entendu, dit le docteur, de sorte qu’entre le déjeuner et le dîner…

— J’abuserai de mon autorité pour vous faire admirer toutes les splendeurs de mon royaume ! » répondit le colonel Guyarre en serrant la main du docteur.

Pierre Bathory avait également accepté l’invitation qui venait de lui être faite, en s’inclinant devant le très obligeant et le très satisfait gouverneur de Ceuta.

Le docteur se prépara alors à prendre congé, et Pierre pouvait déjà lire dans ses yeux qu’il était arrivé à ses fins. Mais le gouverneur voulut accompagner ses futurs hôtes jusqu’à la ville. Tous trois prirent donc place dans la voiture et suivirent