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Mais ne le réservait-on pas pour quelque cruel supplice, lorsqu’il serait arrivé au camp d’Irkoutsk ?
Nadia, épuisée par la faim, dont son compagnon souffrait cruellement aussi, fut assez heureuse pour trouver dans une maison du bourg une certaine quantité de viande sèche et de « soukharis », morceaux de pain qui, desséchés par évaporation, peuvent conserver indéfiniment leurs qualités nutritives. Michel Strogoff et la jeune fille se chargèrent de tout ce qu’ils purent emporter. Leur nourriture était ainsi assurée pour plusieurs jours, et, quant à l’eau, elle ne devait pas leur manquer dans une contrée que sillonnent mille petits affluents de l’Angara.