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prospect-house.

te dire que le Boundary, qui est entré ce matin à San-Diégo, a communiqué avec le Franklin

— Avec le Franklin ?…

— Oui ! M. William Andrew venait d’en être avisé, et lorsqu’il m’a rencontrée dans Fleet Street ; il ne pouvait se rendre au chalet que dans l’après-midi, aussi me suis-je hâtée d’accourir pour t’en instruire…

— Et on a eu des nouvelles de John ?…

— Oui, Dolly.

— Lesquelles ?… Parle donc !

— Il y a huit jours, le Franklin et le Boundary se sont croisés en mer, et une correspondance a pu être échangée entre les deux navires.

— Tout allait bien à bord ?…

— Oui, chère Dolly. Les deux capitaines étaient assez rapprochés pour se parler, et le dernier mot qu’on a pu entendre du Boundary, c’était ton nom !

— Mon pauvre John ! s’écria Mrs. Branican, dont les yeux laissèrent échapper une larme d’attendrissement.

— Que je suis contente, Dolly, reprit Mrs. Burker, d’avoir été la première à t’annoncer cette nouvelle !

— Et je te remercie bien ! répondit Mrs. Branican. Si tu savais combien cela me rend heureuse !… Ah ! si, chaque jour, j’apprenais… Mon John… mon cher John !… Le capitaine du Boundary l’a vu… John lui a parlé… C’est comme un autre adieu qu’il lui a envoyé pour moi !

— Oui, chère Dolly, et, je te le répète, tout allait bien à bord du Franklin.

— Jane, dit Mrs. Branican, il faut que je voie le capitaine du Boundary… Il me racontera tout en détail… Où la rencontre a-t-elle eu lieu ?…

— Cela, je ne le sais pas, répondit Jane ; mais le livre de bord nous l’apprendra, et le capitaine du Boundary te donnera les renseignements les plus complets.