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mistress branican.

— Eh bien, Jane, le temps de m’habiller, et nous irons ensemble… à l’instant…

— Non… pas aujourd’hui, Dolly, répondit Mrs. Burker. Nous ne pourrions monter à bord du Boundary.

— Et pourquoi ?

— Parce qu’il n’est arrivé que de ce matin, et qu’il est en quarantaine.

— Pour combien de temps ?

— Oh ! vingt-quatre heures seulement… Ce n’est qu’une formalité, mais personne ne peut y être reçu.

— Et comment M. William Andrew a-t-il eu connaissance de cette rencontre ?

— Par un mot que la douane lui a apporté de la part du capitaine. Chère Dolly, tranquillise-toi !… Il ne peut y avoir aucun doute sur ce que je viens de te rapporter, et tu en auras la confirmation demain… Je ne te demande qu’un jour de patience.

— Eh bien, Jane, à demain, répondit Mrs. Branican. Demain, je serai chez toi dans la matinée, vers neuf heures. Tu voudras bien m’accompagner à bord du Boundary ?…

— Très volontiers, chère Dolly. Je t’attendrai demain, et, comme la quarantaine sera levée, nous pourrons être reçues par le capitaine…

— N’est-ce pas le capitaine Ellis, un ami de John ?… demanda Mrs. Branican.

— Lui-même, Dolly, et le Boundary appartient à la maison Andrew.

— Bien, c’est convenu, Jane… Je serai chez toi à l’heure dite… Mais que cette journée va me paraître longue !… Restes-tu à déjeuner avec moi ?…

— Si tu le veux, ma chère Dolly. M. Burker est absent jusqu’à ce soir, et je puis te donner mon après-midi…

— Merci, chère Jane, et nous parlerons de John… de lui toujours… toujours !