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LES ANGLAIS AU POLE NORD

Une haute banquise, refoulée vers le nord, accourait sur le navire avec la rapidité d’une avalanche.

« Tout le monde sur le pont ! » s’écria le capitaine.

Cette montagne roulante n’était plus qu’à un demi-mille à peine ; les glaçons se soulevaient, passaient les uns par-dessus les autres, se culbutaient comme d’énormes grains de sable emportés par un ouragan formidable ; un bruit terrible agitait l’atmosphère.

« Voilà, monsieur Clawbonny, dit Johnson au docteur, l’un des plus grands dangers dont nous ayons été menacés.

— Oui, répondit tranquillement le docteur, c’est assez effrayant

— Un véritable assaut qu’il nous faudra repousser, reprit le maître d’équipage.