Page:Verrier - Essai sur les principes de la métrique anglaise, 2e partie, 1909.djvu/211

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sl«/ umveannim, hât bfiiilocan (i),

Jù., 7/i2-3.

Tantôt nous avons des rimes ou léonines ou finales :

code vrre-môd : him of ëasum stôd

since hrcmig : sâ-genoa bad

Ib., 727.

âgend-frëan, se de on ancre râd.

Ib., 1883-4.

Tantôt c'est une rime brisée (v. Première Partie, § 276, 3°) :

^â ic furdum wêold folce Deninga, and geogode hëold gimme-rice (i)

Ib., 465-6;

tantôt une rime entée (v. Première Partie, § 276, 2") :

lët ^one brego-stôl Bîowulf healdan, Gëatum wealdan : ^œt woes gôd cyning (i).

Ib., 2390-1. etc., etc. (2).

La fréquence et la qualité de la rime augmentent avec le temps, de Bëowulf à Andreas{\\\\^ siècle ?) à^ Andréas à Judith (x"), de Judith à Laya- mon (xn-xni*). Peu à peu elle n'est plus que léonine ou finale. Dans tous ces poèmes, cependant, excepté le Brut de Layamon, elle n'est tout au plus qu'une élégance, comme l'allitération dans le saturnien (3).

Cynewulf(viii'^ siècle) l'emploie au contraire d'une manière suivie dans certains passages de son Crist et surtout de son Elene :

pus ic frôd ond fus ^urh ^xt fiècne hûs

wordcrœftum waef ond wundrum \xs, ^râgum ^reodude and ge^anc freodode ; nihtes nearwe. Nyssse ic gearwe be dâ^re rôde reht, ter më rûmran ge^œht ^urh ^ô niaran ma?lit on modes oeht

IClene, 1237 suiv. (4).

(i) Nous retrouvons ici les rimes d'une locution toute faite (v. § IQ^).

(2) Cp. W'idsiS, V. 2^-25 (Rondingum : Brondingum). Toutes ces formes de rime (intérieure intersectionnelle, léonine, finale, brisée et entée) existent dans les octonaircs et les septénaires de* hymnes latines (v. § 188); elles se retrouvent dans la poésie anglaise moderne (v. Pre- mière Partie, § 275-6). — La rime ne porte souvent que sur la syllabe forte (^ealdum : scalde Bcow. , 72 ab). Elle consiste parfois en une simple assonance (wœf : Ixs, Elene, 1288).

(3) La rime se trouve dans les cliarmes et les sentences en vers aussi bien que dans ceux en prose rythmée. V. Paul's Grundriss, 2* éd., Il, I, p. g56 et 962.

(4) Ed. Holthauscn, Heidelberg, igoS, p. A8. Je rappelle que l'autiicnticité de ce poème est incontestable : l'auteur Ta signé d'une manière originale en intercalant une à une dans son texte, vers la fin, des runes qui forment l'orthographe de Cynewulf et dont le nom représente un mot de la phrase (v. l. c, p. ^g)-