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en la seconde kalende de fevrier, fu la lune xviie, quant l’estoile de Jovis[1] fu veue trespasser ausi come parmi. Et en la tierce yde de fevrier, fu eclipses de souleil en plain midi[2] ; si estoit l’une et l’autre estoile en la xxve du signe qui est apelez Acaires[3]. Derechief fu eclipse de lune en la iiiie kalende de marz[4], et aparurent en l’air compagnies de merveilleuse grandeur ; si estoit li soleus en xie partie des Poissons et la lune en xie partie de la Virge, car l’estoile de Mercure fu veue en mi le cors du soleil ausi come une petite thache noire en la xvie kalende d’avril[5], qui un poi devant ce ot esté moiene ou centre de cele meesme estoile. Si fu veue en tele maniere par vii jors ; mais l’en ne pot apercevoir [quant elle i entra, ne][6] quant ele en issi, pour l’empeechement des nues. Derechief, fu eclipse de lune ou mois d’aoust, en xie kalende de septembre[7], en la tierce heure de la nuit ; si estoit li solauz en la quinte partie de la Virge et la lune en la quinte partie des Poissons. En tel maniere fu la lune iii foiz enoscurcie et li solauz une, du septembre de l’an devant jusques au septembre qui après vint.

Raberz, que li empereres avoit envoié en message

  1. « Stella Jovis », la planète de Jupiter.
  2. Le 11 février 807, à dix heures et demie du matin.
  3. « Aquarii ». C’est le signe du Verseau.
  4. Le 16 février 807, à deux heures et demie du matin.
  5. Le 17 mars.
  6. Les mots entre crochets sont donnés par le royal ms. 16 G VI du Brit. Mus., fol. 142 vo ; ils traduisent ainsi complètement la phrase d’Éginhard : « Sed quandoprimum intravit, vel exivit, etc… »
  7. Le 11 des calendes de septembre correspond au 22 août, et d’après la chronologie des éclipses cette éclipse aurait eu lieu le 21 août, à onze heures du soir.