Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 3.djvu/152

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pereor vint come essilliez de son regne ; la raison pourquoi il estoit à li venuz li conta, et li empereres le fist conduire à Rome, et delà retorna arriers en son païs ou conduit des messages de l’empereor et de l’apostoile, et fu ensi par els restabliz en son roiaume. Li messages l’apostoile Leon avoit non Adulphes[1], diacres estoit et nez de Saisoigne, et li message l’empereor furent dui abbé, Horfrides, li notaires[2], et Nantiers, abbés de Saint Homer[3]. En ce point fist li empereres fermer ii forz chastiaus par ses menistres sor le flum d’Albe ; bones garnisons i mist contre les assauz des Esclavons. A Es la Chapelle retorna contre l’yver ; là celebra la Nativité et la Resurrection.

[4]Li empereres de Costantinoble et li Grec, qui toz jors ont envie contre les Latins pour le non et pour la dignité de l’empire, envoia sa navie derechief pour destruire la terre d’Ythalie. Premierement vint et arma en Dalmacie et puis en Venise. Tandis come ele yvernoit là, une partie s’en ala en une ysle qui a non Com-

  1. « Ardulfus diaconus de ipsa Birttania, natione Saxo ».
  2. Rotfridus devint abbé de Saint-Amand (Nord) ; on le trouve remplissant cette charge en 827 (Gallia christiana, t. III, col. 257).
  3. Nantharius, abbé de l’abbaye Saint-Bertin, à Saint-Omer, déjà en 806, mourut en 818 (Ibid., col. 488).
  4. Annales d’Éginhard, année 809.