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pris, et li baron de chascune partie, en un lieu qui est apelez Badenflot^[1]. Moult de cas proposerent li Danois contre les Abrodiciens, et il contre les Danois, en la presence de l’empereor et des barons de France ; mès il se departirent d’ambedeus parz sanz plus faire, si que cele besoigne demora sanz mener à fin. Et sanz faille, la veritez si estoit que Tresques^[2], li dus de Abrodiciens, avoit asemblé ses oz et avoit les Saines apelez en s’aide contre les Vuilzes ; lor terre et lor viles avoit degastées par feu et par occision, et puis que il ot fermé aliances au roi Godefroi et que il li ot baillié son fil en ostages. Et quant il fu retornez en sa terre, asembla-il encores derechief plus granz oz, et requist au Saines plus grant aide que il n’avoit devant eu, et lor destruist la plus grant cité et la plus noble de la contrée de Sinedinge^[3]. Si se fu si enorguelliz de ses bones aventures que il contrainst par force à venir à

↑ Badenfliot (Éginhard). D’après Eckhart (Commentarii de rebus Franciæ Orientalis, t. II, p. 54), ce serait aujourd’hui Padenstede, sur la rive gauche de l’Eider, et d’après l’Atlas de Spruner-Menke, feuille 33, Badenfliot serait situé sur la Stör, non loin de la rive droite de l’Elbe. D’après l’édition des Annales regni Francorum de Kurze (p. 128), les manuscrits laissent en blanc le nom ; un seul ajoute Melac et deux donnent Badenfliot.
↑ Thrasco (Éginhard). D’après ses Annales, mal traduites par l’auteur des Grandes Chroniques, les faits rapportés à la fin de ce paragraphe ne seraient pas antérieurs, mais postérieurs à l’entrevue de Godefrid et de Charlemagne et se seraient accomplis pendant le retour de l’empereur à Aix-la-Chapelle.
↑ « Smeldingorum maximam civitatem expugnat » (Éginhard). « Fregerunt ibi unam civitatem cum nostris Hwinidis qui appellantur Semeldinc, Conoburg » (Chronique de Moissac ; Pertz, Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 309). Ce serait maintenant, d’après les Regesta imperii de Böhmer Mühlbacher, t. I, p. 177, n^o 433^a, Conow, Allemagne, prov. de Meklenburg-Schwerin, près d’Eldena.

[1] Badenfliot (Éginhard). D’après Eckhart (Commentarii de rebus Franciæ Orientalis, t. II, p. 54), ce serait aujourd’hui Padenstede, sur la rive gauche de l’Eider, et d’après l’Atlas de Spruner-Menke, feuille 33, Badenfliot serait situé sur la Stör, non loin de la rive droite de l’Elbe. D’après l’édition des Annales regni Francorum de Kurze (p. 128), les manuscrits laissent en blanc le nom ; un seul ajoute Melac et deux donnent Badenfliot.

[2] Thrasco (Éginhard). D’après ses Annales, mal traduites par l’auteur des Grandes Chroniques, les faits rapportés à la fin de ce paragraphe ne seraient pas antérieurs, mais postérieurs à l’entrevue de Godefrid et de Charlemagne et se seraient accomplis pendant le retour de l’empereur à Aix-la-Chapelle.

[3] « Smeldingorum maximam civitatem expugnat » (Éginhard). « Fregerunt ibi unam civitatem cum nostris Hwinidis qui appellantur Semeldinc, Conoburg » (Chronique de Moissac ; Pertz, Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 309). Ce serait maintenant, d’après les Regesta imperii de Böhmer Mühlbacher, t. I, p. 177, n^o 433^a, Conow, Allemagne, prov. de Meklenburg-Schwerin, près d’Eldena.

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