Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 3.djvu/173

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cerchier les escritures de saint Pere, ancienes, et en fist atraire et compiler les leçons qui aferoient à chascune feste de tout l’an, par la main et par l’estude Poul, son diacre.

General concile fist asembler à Es la Chapele en l’an de l’Incarnation DCCCIX[1]. Là fu desputée derechief de la procession du Saint Esperit, coment la rieule de la sainte foi crestienne tesmoigne et afferme certainement et fermement le Saint Esperit venir du Pere et du Fil, igaument, sanz creation et sanz generation, d’une consubstantialité et d’une coeternalité. Le non et la maniere de la procession du Saint Esperit nous enseigne saint Jehan en s’Apocalipse, quant il dit ensi : « Li Angels me monstra un flueve d’iau vive, resplandissant come cristaus, qui issoit du throne Dieu et de l’aignel[2]. »

[3]Cel yver se tint li empereres à Es la Chapele. Au noviau tens envoia Amalhaire, l’arcevesque de Treves[4], et un abbé qui Pierres[5] avoit non, à Michiel, l’empereor de Costantinoble, pour confermer aliances. General parlement assembla ; son fil Looys, le roi d’Aquitaine, manda, la corone emperial li assit ou chief,

  1. Voir ci-dessus, p. 118.
  2. Apocalypse, chap. xxii, vers. 1.
  3. Annales d’Éginhard, année 813.
  4. Amalharius occupa le siège de Trêves depuis l’année 809 jusqu’à sa mort, survenue en 814.
  5. Il était abbé de Nonantola, Italie, prov. de Modène.