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Comme on pourra s’en rendre compte en parcourant le troisième volume des Grandes Chroniques, la Vita Karoli d’Éginhard est presque le seul ouvrage auquel recourut Primat pour écrire les trois premiers chapitres du premier livre de l’histoire de Charlemagne, un paragraphe des chapitres iv, v, vi et vii[1] du livre II et les trois premiers chapitres du livre III. Les chapitres iv à xiii du livre premier et la majeure partie du livre II furent traduits presque exclusivement des Annales longtemps attribuées à Éginhard et que l’on désigne aujourd’hui sous le nom d’Annales royales[2]. Ces annales qui vont de 741, date de la mort de Charles-Martel, à 829, constituent par leur étendue comme par leur précision la source fondamentale de l’histoire de Charlemagne[3]. Aussi, depuis de longues années, on peut même

  1. Voir p. 118, 125, 129, 139.
  2. Elles furent appelées aussi : Annales Laurissenses majores, du nom de l’abbaye de Lorsch, où l’on supposa qu’elles avaient été écrites (voir Gabriel Monod, Études critiques sur les sources de l’histoire carolingienne, p. 114-116).
  3. Voir L. Halphen, Études critiques sur l’histoire de Charlemagne, p. 1 à 15.