Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/115

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palais[1] qui raporta que ce n’estoit pas voirs, et li empereres delivra le message quant il en fu acertenez.

[2]En cele année[3] vint Pepins à son pere qui yvernoit à Es la Chapele ; assez tost après li commanda li peres que il s’en retornast et que il fust touz apareilliez, se il avenoit par aventure que aucuns besoinz sordist par devers Espagne.

Quant ce vint vers les kalendes de jugnet[4], li empereres repaira vers Hangelinhan, car il avoit commandé que li baron et li poples fussent là assemblé à parlement. A cele assemblée establi moult de choses qui estoient porfitables à l’estat de sainte Eglise[5] ; là reçut et congea les messages l’Apostoile et les messages l’abbé de Montolivet[6]. A ce parlement furent ii princes de ii manieres de genz, Ceadranes, i dus des Abrodites, et Honglones i dux des Sorabiens[7]. Devant l’empereor furent accusé d’aucuns cas, et pour ce que la prove estoit assez clere, li empereres les pugni et

  1. « Bertricum palatii comitem ad Baldricum et Geroldum comites et Avarici limitis custodes in Carantanorum provinciam misit » (Éginhard, Annales, année 826).
  2. Vita Hludowici imperatoris, chap. xl.
  3. Au 1er février, « Kalendis Februariis » (Vita Hludowici) ; « circa Kalendas Februarias » (Éginhard, Annales, année 826).
  4. Il faudrait les calendes de juin, « Kalendis Junii mensis ». Les Annales d’Éginhard sont encore plus précises que l’Astronome : « Imperator vero medio mense maio Aquis egressus, circa Kalendas Junii ad Ingilunheim venit. »
  5. « Et les princes et les prelas amonnesta que elles feussent gardées, et lui mesmez les conferma » (royal ms. 16 G VI, fol. 201, en note).
  6. Dominique, abbé du monastère du Mont-des-Oliviers, près de Jérusalem.
  7. « Tunglo unus de Soraborum primoribus » (Éginhard, Annales).