Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/208

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la sainte unction par main d’evesque, au non et au titre du roiaume où il est apelez et se il vous plaist que il soit ensi fait, si vous i acordez communement et le pronunciez de voz propres bouches. »

Après ces paroles, s’escrierent tuit que ensi fust fait. Lors leur dist après : « Rendons tuit grâces à Dieu et chantons : Te Deum laudamus. » Après ce, fu sacrez et coronez devant l’autel Saint Estiene. Si departi atant li conciles.


III.


Du mandement Loys à Kalle son frere et de la response, et puis d’une incidence des Griex, et du domage que Sarrazins firent au roy Loys au retor de Bonivent, et puis de Rolland l’arcevesque d’Alle, et puis des Normanz et de la mort la roine Hermentrut, et puis du mandement l’Apostole à Challe le Chauf.

[1]De Mez se parti li rois et s’en ala à Floringues[2] ; et quant il out là ordené ce que bon li sembla, il s’en ala chacier en la forest d’Ardenne. Entre ces choses avint que ses freres, li rois Loys, fist pais aus Wandes souz une condition[3] dont l’estoire ne parle pas. Pour cele pais confermer, i envoia ses fiuz et aucuns marchis de sa terre, car il demora malades en la cité de Rangeniborc[4]. Au roi Kallemaine manda par ses messages

  1. Annales de Saint-Bertin, année 869.
  2. Aujourd’hui Florange, Moselle, arr. et cant. de Thionville.
  3. Les Annales de Saint-Bertin (Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 485) disent, en effet, seulement : « pacem sub quadam conditione apud Winidos obtinere procuravit ».
  4. Rangeniborc, Ratisbonne. D’après les Annales Fuldenses