Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/218

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der ne se pourent. A la parfin, fu ensi atiré[1] que li rois Kalles leur manda que il et Loys ses freres assemblassent paisiblement ou roiaume qui devoit estre partiz, et fussent faites loiaus parties selonc les convenances et les sairemenz qui avoient esté fait par l’esgart de preudeshomes qui à ce faire fussent mis pour les ii parties.

Entre ces choses, fu assemblez uns conciles des evesques de x provinces[2] ; là fu accusez de pluseurs cas Haimarz, li evesques de Loon[3], et maesmement de ii choses, de ce que il ne voloit obeir au roi Kalle comme à son prince, ne à l’arcevesque de Rains[4] comme à son prelat. Mais, toutes voies, fu il contrainz à ces ii choses ; son libelle escrist et le rendi en plain concile. Si contenoit tele sentence :

« Je Haimarz, evesques de Loon, rejehis et cognois que je doi estre et serai desoremais obediens et feutables au roi Kalle, selonc mon estat, si comme evesques doit estre par droit à son prince terrien et à son roi, et si promet ausi que je ferai obedience à Haimar, l’arcevesque de Rains, tele comme je li doi faire, selonc les canons et les decrez des anciens peres,

  1. Atiré, réglé.
  2. Ce concile se tint à Attigny dans le courant de juin. Il s’occupa d’Hincmar, évêque de Laon, qui était en désaccord avec son oncle Hincmar, archevêque de Reims, et avec le roi Charles le Chauve (voir Labbe et Cossart, Sacrosancta concilia, t. VIII, col. 1537 et 1538 ; voir aussi Flodoard, Historia Remensis ecclesiae, dans Mon. Germ. hist., Scriptores, t. XIII, p. 519-528).
  3. Hincmar, qui était évêque de Laon depuis le 21 mars 858, fut ensuite déposé et mourut avant le 7 décembre 882.
  4. Hincmar, oncle de l’évêque de Laon ; il occupa le siège de Reims depuis le 3 mai 845 jusqu’au 7 décembre 882, date de sa mort.