[1]A Looys le fil Challe le Chauf, qui Loys li Baubes fu apelez, vint la novele de la mort son pere à Endrevile[2], où il estoit lors. Au plus tost que il pot, manda les barons. A ceux que il pot se reconcilia et atraist à s’amor par promesses et par dons. Aux uns dona conteez ; aus autres viles et autres abbaïes, et fist à chascun à son pooir, selonc ce que il requeroit. Lors mut d’Andrevile, et par Carisi[3] s’en ala droit à Compigne[4]. Moult se hastoit pour ce que il peust venir à tens à la sepouture son pere qui devoit estre mis à Saint Denys, si com il cuidoit. Mais quant il sot que il estoit ensepouturez en Lombardie, en la cité de Verziaus[5], et il ot entendu que li plus grant home du roiaume, et conte et abbé, s’estoient ja torné contre lui avant que il morust, pour ce que il donoit
- ↑ Annales de Saint-Bertin, continuées par Hincmar, archevêque de Reims, année 877 (Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 504).
- ↑ Orville, Pas-de-Calais, arr. d’Arras, cant. de Pas.
- ↑ Quierzy.
- ↑ Latin « Et iter agens per Carisiacum et Compendium usque ad Vernum. » Vernum est aujourd’hui Ver, Oise, arr. de Senlis, cant. de Nanteuil-le-Haudouin.
- ↑ C’est d’après la continuation d’Aimoin, liv. V, chap. XXXVI (éd. Jacques du Breul, p. 336), que les Grandes Chroniques ont ajouté l’indication : « en la cité de Verziaus ». Les Annales de Saint-Bertin disent seulement : « Audiens patrem suum sepultum ».