Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 7.djvu/246

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hors de sa main par lettres de lui ou de ses ancesseurs ; lesquelles choses il doit pourchacier en bonne foy vers ceuls qui ces choses tiennent, que nous les aions dedenz la Toussains en un an ; ou faire nous eschange convenable à l’esgart de preudeshommes qui soient nommez d’une part et d’autre le plus convenable au proffit des deux parties. Et encores le devant dit roy de France nous donra la value de la terre de Agenois en deniers chascun an, selon qu’elle sera prisée à droite value de terre, de preudeshommes nommez d’une partie et d’autre. Et sera faite la paie à Paris, au Temple, chascun an à la quinzaine de l’Ascencion la moitié, et à la quinzaine de la Toussains l’autre. Et s’il avenoit que celle terre eschaist de la contesse Jehanne de Poitiers[1] au roy de France ou à ses hoirs, il seroit tenus, ou ses hoirs de rendre la nous ou à noz hoirs, et rendue la terre il seroit quitte de la ferme. Et se elle venoit à autres que au roy de France ou à ses hoirs, il nous donroit le fié de Agenois avec la ferme devant dite. Et s’elle venoit en demaine à nous, le roy de France ne seroit pas tenuz de rendre celle ferme. Et se il estoit esgardé[2] par la court le roy de France que pour la terre de Agenois avoir, deussions mettre ou rendre aucuns deniers par raison de gagiere, li roys de France rendroit ces deniers, ou nous tendrions et aurions la ferme tant que nous eussions eu ce que nous aurions mis pour celle gagiere.

Derechief, il sera enquis en bonne foy et de plain,

  1. Jeanne, fille de Raymond VII, comte de Toulouse, qui, en 1237, avait épousé Alphonse, comte de Poitiers, frère de Louis IX.
  2. Esgardé, jugé.