Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/261

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près de Perreuse où lors la court de Rome estoit, fu mort.[1]Et ceste besoigne fu puis menée devant le pape Benedic, et fu trouvé que les dis freres enquisiteurs des bougres estoient faussement encusez de la procuracion desdis bougres, et fu trouvé que ledit vidame de Piquegni, en donnant faveur ausdiz bougres contre droit et contre les ordenances de l’eglise de Rome, avoit brisié les prisons et delivrez pluseurs bougres ; pour quoy il fu denoncié pour escommeniez par le commandement du pape.


LIV.
De la bataille du convers et du deable[2].

En cest an meismes, le samedi devant Noël, i convers du val de Cernay, de l’ordre de Cistiaux, lequel avoit non Adam, et lequel estoit gouverneur d’une granche, laquelle est appellée Craches[3], assez près de Chevreuse[4], lequel Adam se leva devant le jour, le devant dit samedi, non obstant qu’il cuidast vraiement qu’il fust jour, et commença à chevauchier, et estoit avec lui un varlet à pié. Et quant il ot i pou chevauchié, il vit le dyable visiblement en iiii ou v formes assés loing de laditte granche. Et ainsi comme il che-

  1. Cette dernière phrase n’est pas traduite de la Continuation de G. de Nangis ; elle n’est pas non plus dans le ms. 70 de Berne.
  2. Ce chapitre ne se trouve pas dans la Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis.
  3. La grange des Craches est la grange des Crèches, Seine-et-Oise, arr. de Rambouillet, cant. et comm. de Limours.
  4. Chevreuse, Seine-et-Oise, arr. de Rambouillet, ch.-l. de cant.