Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tin[1] noble chevalier, et autres pluseurs grans Flamens ; et autre menu peuple grant multitude, a par i pou jusques a xxxvim furent des Flamens occis[2]. Et aussi, en ycelle bataille, le conte d’Aucuerre[3] chevalier françois, par la très grant chaleur qui ylec estoit, fu estaint de soif. Et ainsi, Phelippe le Biau, roy de France, en l’an de son regne xviii, à Mons en Pevre en Flandres, usé de l’aide de Dieu, de ces Flamens, sanz grant peril de li meismes, loable victoire en raporta ; et à Paris, environ la saint Denis, a grant joie et intimable revint.

[4]Et en cest an, ou moys de decembre, les os de Robert jadis conte d’Artois, lequel avoit esté tué en Flandres, furent aportez à Pontoise et en l’eglise de Maubuisson après Pontoise furent enterrez.

    de Guillaume de Juliers et de Marie, fille de Gui de Dampierre, comte de Flandre. Il avait été élu archevêque de Cologne. Voir, sur lui, Annales Gandenses, à la table, p. 114-115, et, sur sa mort, Funck-Brentano, Philippe le Bel en Flandre, p. 476-477.

  1. Jean de Trie, comte de Dammartin, fut tué à Mons-en-Pevele. Ce n’est pas lui qui tua Guillaume de Juliers, mais Renaud de Dammartin. Voir Jean de Saint-Victor, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XXI, p. 643 ; Chronique artésienne, p. 87, note 1. Cf. Istore et corniques de Flandres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. I, p. 289, et la Chronique normande, éd. A. et É. Molinier, p. 26.
  2. Le ms. fr. 17270, fol. 350 vo, ajoute : « Mais vous meismes mentez par la gueule », voulant ainsi montrer combien il estimait ce chiffre exagéré.
  3. Guillaume de Chalon, comte d’Auxerre et de Tonnerre.
  4. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 345-346. Cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 591.