Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Xe article. Le Xe est tel. Car encore faisoient-il pis ; car i enfant nouvel engendré d’un Templier en une pucelle estoit cuit et rosti au feu et toute la cresse[1] ostée, et de celle estoit sacrée et ointe leur ydole.

Le XIe article. Le XIe est tel que leur ordre ne doit aucun enfant baptizier ne lever des sains fons tant comme il s’en puisse abstenir, ne sur femme gesir d’enfant seurvenir, se du tout en tout ne se veullent issir à reculons, laquelle chose est detestable à raconter. Et ainsi pour yceulz forfaiz, crismes et felonnies detestables, furent du souverain evesque pape Climent et de pluseurs evesques et arcevesques et cardinaux condampnez.


LXVI.
Comment le roy de France envoia contre l’arcevesque de Lyons[2].

En cest an ensement, Phelippe le Biaux, roy de France, contre l’arcevesque de Lyons[3] sur le Rosne, qui de lui, paroles contumelieuses avoit semées, et injures aucunes dictes à sa gent, Loys son ainsné filz roy de Navarre à Lyons a grant ost envoia. Lequel Loys, roy de Navarre, comme ylec avec son noble ost par-

  1. Cresse, graisse.
  2. Ce récit de la prise de Lyon qui dans ce paragraphe n’est pas emprunté à la Continuation de la Chronique de G. de Nangis est reproduit plus loin d’après cette continuation.
  3. Sur cette guerre de Philippe le Bel contre l’archevêque de Lyon, voir Pierre Bonnassieux, De la réunion de Lyon à la France ; étude historique. Lyon, 1874, p. 113 à 126, et le P. Menestrier, Histoire civile ou consulaire de la ville de Lyon, p. 425-426.