Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/320

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thecoste[1], en la mere eglise de Nostre-Dame de Paris, fist chevaliers.

Et yce roy ensement, le jour du mercredi ensuivant[2], avec ses devant diz filz, et enseurquetout son gendre le roy d’Angleterre Edouart qui lors y estoit present avec les nobles chevaliers de l’un royaume et de l’autre, à passer la mer de la Sainte Terre, de la main au cardinal[3] à ce deputé et establi en l’ille Nostre Dame qui est ou fleuve de Saine, au preschement dudit cardinal ylec assamblez, pristrent le saing de la sainte enseigne Nostre Seigneur Jhesu Crist.

[4]Et lors, à ycelle feste de la Penthecouste, pour l’onneur de la dicte chevalerie, fu Paris encourtiné sollempnelment et noblement, et fu faite la plus sollempnel feste et belle qui grant temps devant fu veue. Car adecertes le jeudi ensivant d’icelle sepmaine de la Penthecouste, touz les bourgois et maistres de Paris firent très belle feste, et vindrent les uns en paremens riches et de noble euvre fais, les autres en robes neuves, à

    de deux d’entre eux ; « una cum Hugone duce Burgondiæ, Guidone Blesensi, aliisque quampluribus regni nobilibus ». Cf. Ludewig, Reliquiæ manuscriptorum, t. XII, p. 48 à 60.

  1. 3 juin 1313.
  2. 6 juin.
  3. La Continuation de G. de Nangis fait connaître ce cardinal : « de manu cardinalis Nicolai ». C’est Nicolas de Fréauville, parent d’Enguerrand de Marigny, dominicain, confesseur de Philippe le Bel, promu cardinal-prêtre de Saint-Eusèbe le 14 décembre 1305 et mort en 1323.
  4. Tous les détails que les Grandes Chroniques donnent sur cette fête ne sont pas tirés de la Continuation de G. de Nangis. Cf. Jean de Saint-Victor, dans Rec. des Hist., t. XXI, p. 656-657, et la Chronique rimée de Geffroi de Paris (Ibid., t. XXII, p. 135 à 138) qui décrivent cette fête qui dura huit jours.