conte de Valoys, appellé regent, fu nommé roy, dont il appert clerement que la droite ligne des roys de France fu translatée en ligne transversale ; c’est à savoir de germain en germain.
L’an mil CCC XXVIII, Loys de Baviere qui avoit esté coronné à Milan de coronne de fer, prist son chemin à Rome. Quant les Romains oïrent nouvelles de sa venue, il orent très grant joie et alerent à l’encontre de lui et le coronnerent en l’eglise Saint Pere[2]. Et après ce que il fu coronné, il le menerent au palais royal. Et après ce qu’il ot demouré en la cité de Rome par i moys ou environ, aucuns s’apparurent, lesquiex estoient filz du deable et d’iniquité, et distrent ces paroles. « Puisque Dieu nous a donné empereour, ce seroit bon que nous eussons i pere esperituel, lequel nous administrast les choses espirituelles, ainsi comme ont fait les peres precedens » ; laquelle chose plut moult au peuple. Et ainsi s’assamblerent à faire i pape et non pas vraiement pape, mais antipape, contre Dieu et
- ↑ Chronique de Richard Lescot (éd. Jean Lemoine), § 1 à § 5 ; cf. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. II, p. 86 à 91.
- ↑ Louis de Bavière fut couronné à Rome le 17 janvier 1328 (n. st.) (Raynaldi, Annales Ecclesiastici, t. V, p. 363 ; Villani, dans Muratori, t. XIII, col. 632, ch. liv. Cf. Müller, Der Kampf Ludwigs des Baiern mit der römischen Curie, t. I, p. 178).
de France, duc d’Orléans, cinquième fils de Philippe VI, et mourut le 8 février 1392.