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XX.
Du grant appareil et conroy que le roy de France et le roy d’Angleterre firent l’un contre l’autre de guerre, et comment furent Flamens desconfis[1].
Quant le roy de France entendi que le roy d’Angleterre avoit ainsi son ost ordené comme de venir assegier les II clés de son royaume à I cop, si assambla son ost en grant quantité et en grant haste, et envoia le connestable de France, le conte de Foiz et le mareschal Bertran en la ville de Tornoi a iiim hommes d’armes. Et si envoia à Saint Omer le duc de Bourgoigne et le conte d’Armignac[2] a XLII banieres, lesquiex nous nommerons pour la rayson de la bataille. Et y fu le duc de Bourgoigne, messire Phelippe son filz[3], le sire de Vergi[4], monseigneur Guillaume son oncle[5], messire Jehan de Ferlay[6], le sire de Pennes[7] et
- ↑ Ce chapitre ne se trouve pas dans la Continuation de G. de Nangis (cf. t. II, p. 170), qui, comme la Chronique de Richard Lescot, n’a consacré que quelques lignes à cette affaire de Saint-Omer (p. 52, § 132). Cf. la Chronographia, t. II, p. 125 à 135 ; Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 386 à 392. Jean le Bel (t. I, p. 188 à 190) et Froissart (t. II, p. 76, § 133 à p. 79, § 135, et p. 253 à 256) racontent aussi la défaite des Flamands devant Saint-Omer et leur panique.
- ↑ Jean Ier, fils de Bernard VI.
- ↑ Paulin Paris, Grandes Chroniques, t. V, p. 389, l’a nommé par erreur « Jehan ».
- ↑ Jean de Vergy, fils de Jean de Vergy et de Gille de Vienne.
- ↑ Guillaume de Vergy, sire de Mirebeau.
- ↑ Sans doute Jean de Frolois, maréchal de Bourgogne.
- ↑ Le sire de Pesmes.