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Denis. On comprend alors tous les détails qu’elles nous donnent sur la mort de ce roi au siège d’Algésiras et sur ses obsèques[1].

Elles retracent aussi d’une manière si précise et si détaillée les péripéties de la prise de Caen par Édouard III, le 26 juillet 1346[2], que M. Henri Prentout, qui a consacré un article[3] à cet épisode de la guerre de Cent ans et à l’étude critique des textes qui le rapportent, reconnaît que « le récit des Grandes Chroniques aurait quelque chance d’être l’œuvre sinon d’un témoin oculaire, en tout cas d’une personne très bien renseignée[4] ». Cela confirme ce que nous avons dit[5] « qu’à partir du commencement du xive siècle, les Grandes Chroniques deviennent une œuvre historique de plus en plus originales dans laquelle on pourra même puiser des renseignements que l’on chercherait vainement ailleurs[6] ».

  1. P. 240 et 241.
  2. P. 272 à 274.
  3. La prise de Caen par Édouard III, 1346, étude critique ; extrait des Mémoires de l’Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen (1904), in-8o, 72 p.
  4. Op. cit., p. 62.
  5. Grandes Chroniques, t. VIII, p. xvi.
  6. Nous pouvons signaler comme étant surtout de l’auteur des Grandes Chroniques, en plus de nombreux développements de Lescot ou de Nangis, le chap. vii, le début du chap. x, p. 123-124 ; la fin de la p. 140 et la p. 141, sauf le dernier paragraphe ; les p. 176-177 et 178-180 ; p. 223, la mention de la mort de Pierre de la Palu ; p. 224-225, la notice sur Clément VI ; p. 235, le paragraphe sur la gabelle et sur l’affaiblissement des monnaies ; p. 239, … sur la tempête de Vincennes ; p. 245, … sur l’affaiblissement des monnaies ; p. 249-251, la mention des troubles d’Avignon et de l’exécution d’Henri de Malestroit ; p. 256, le paragraphe sur l’été ; p. 265, le dernier paragraphe du chap. xxxv ; p. 269, l’exécution de Simon Poulliet ; la fin de ce volume, p. 270-329, sauf quelques brèves mentions comme aux p. 289-291, 296, 314, 319, 320, qui purent être empruntées à Richard Lescot.