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razins, xxxm ou environ à cheval, et des gens de pié jusques environ lm. Et s’enfui le roy de Marroc devers la mer ; ileques trouva une galie où il entra et ainsi s’enfui, et disoit-on que à paine il pourroit recouvrer sa perte.

L’an mil CCC XLI, les trives qui longuement avoient esté continuées entre le roy de France et les Flamens, derechief furent continuées jusques à la feste monseigneur saint Jehan Baptiste de l’an ensuivant[1]. Mais en celle espace de temps, les Flamens ne labourerent autre chose fors que de eulz très puissaument garnir contre le roy de France, tant en son royaume comme en autre lieu.


XXVIII.
Comment le duc Jehan de Bretaigne mourut sanz hoir de son corps, pour quoy mut grant descort entre Charles de Bloys et le conte de Monfort pour le duchié de Bretaigne[2].

En ce meismes an, ou pou après Pasques, mourut

    gal, le 30 octobre 1340 (Art de vérifier les dates, éd. in-8o, depuis 1770, t. III, p. 110).

  1. Sur la prolongation de la trêve d’Esplechin, qui devait expirer le 24 juin 1341, d’abord jusqu’au 29 août 1341, puis jusqu’au 24 juin 1342, voir Kervyn de Lettenhove, Histoire de Flandre, t. III, p. 273-274, et Rymer, Fœdera, t. II, 2e partie, p. 1165-1166, 1175 et 1177, lettres des 18 juin, 21 juin, 2 septembre et 27 septembre 1341.
  2. Chronique de Richard Lescot, éd. Jean Lemoine, p. 54 à 56. Cf. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, t. II, p. 185 à 188. Jean le Bel (éd. Viard et Déprez), t. I, p. 244 à 272, et Froissart (éd. Luce), t. II, p. 86 à 116 et 265 à 324, s’étendent beaucou plus que les Grandes Chro-